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Friday, February 22, 2019

Candor mundi


Je ne suis déchiffrable
Que par la femme qui prend racine en moi
Comme un matin
Aussi je te baptise, Candor mundi

Candor mundi
Ton chagrin est mien
Tout comme ton sourire
Qui me fascine jusqu’au naufrage

Candor mundi
S’effrite à mon âge tout salut factice
Mais tes yeux sont le taureau
Qui me racheta du troupeau

Candor mundi
Ton cœur alsacien
Riposte contre mes phalanges
De traits d’inconsolables labeurs

Candor mundi
J’invoque en cette heure
La patte palmée
D’irréprochables langueurs

Candor mundi
En vapeur mes larmes remontent
Vers des cieux exaltés où sont chantées
Des vêpres extasiées

La nuit se déverse comme un ombrage de linceul
Elle verse sur la dérive une distance d’épave
Garde le cap et reviens-moi, fraîche et sucrée
L’estampe du ciel au profond de tes yeux
Et la promesse du lendemain au bout des doigts

Mon nez suit la courbure de ton cou sous ta mâchoire
Un vent frais, une trêve fortuite vagabonde à la vallée du matin
En souvenir du relief des chagrins

Ô doux rêves cutanés, lentes secousses d’une brise vitale
Ne t’éveille que pour poser un regard lascif sur une existence folâtre
Un œil qui caresse la trace photographique sur le celluloïd
Et jettera sur des jours heureux une lumière féconde d’une humanité entière

Ô lumière du monde, marque la page d’effluves élégiaques,
Recueille en ton sein les sourires que ses habitants fabriquent
Avec le souffle d’un cœur qui saigne sans pour autant tressaillir de malheur
Un cœur noble qui contient l’enfance équivoque de nos espérances.